samedi 15 avril 2017

Un préquelle avant l'heure ?

Je dédicace ce billet à Misha qui vient sans doute de me débloquer d'un point critique sur DCAA...

En réécoutant «Annecy», je m'exaspérais comme à mon habitude sur le fait que ce que j'ai écrit ne me convient pas du tout, allant jusqu'à, comme d'habitude, pester à voix haute de manière irrépressible. En voulant, comme d'habitude, tout arrêter sur le champ pour corriger cela.

Comme d'habitude ? Non, pas tout à fait comme vous vous en doutez. Ces derniers jours, il m'a paru plus que jamais évident que ce n'était pas tant une tournure maladroite par-ci, une précision inutile par là, qui m'agaçait. C'était le tout. Oui, tout. Mais pas parce que c'était mauvais en fait (ouf !). Juste parce que c'était inapproprié, tout simplement. En effet, Annecy mêle policier au surréalisme, et je me retrouve à décrire la première Kholle de Léo avec Melissa, Comment Léo s'est brouillé avec ses parents du fait qu'en fait ses parents étaient fâchés avec ceux d'Alexandre, comment Léo s'est mis au Jazz, et plein de trucs encore moins pertinents.  

Ces détails peuvent...non. Certains de ces détails peuvent avoir de l'intérêt...si cela éclaire d'un air nouveau le reste de l'œuvre. Hors en posant tout ça là d'emblée, on traine en longueur dans l'intro, sans mettre en place d'actions et de vrais conflits, sans faire avancer l'histoire en fait. Alors que développé séparément (dans une autre œuvre donc), cela peut permettre d'en découvrir davantage sur des protagonistes sur lesquels on aurait construit des projections, mesuré leurs réalisations au grès de leurs épiphanies, apporté plus de profondeur dans les portraits par rapport à un écrit concentré sur le dénouement d'une action principale plus immédiate. 

Une autre possibilité consiste aussi à apporter en temps utile ces développements digressifs, pour que l'on fasse le lien avec leur pertinence sur le moment...

Et je réalise que je viens de pondre pas mal de blabla sur l'avant dernier paragraphe, que j'ai failli en faire autant pour le suivant...Le constat est fait. Je vais donc virer cette intro «par rencontres» (le titre de mon premier chapitre était «Une histoire de rencontres» pour légitimer cette façon de poser le cadre). Je vais carrément mettre (ou tenter et voir ce que ça donne) les développements à la limite du spoil d'entrée de jeu dans «Annecy» (vous savez, celle du journaliste automobile qui tombe sur un enregistrement bizarre ? Oui, promis, j'en dis pas plus ici). Et je vais reprendre le principe d'entrelacement des textes, au moins partiellement. Et surtout, je vais en finir avec ces monologues sans fin, je vais faire dialoguer Léo avec la mère de Nassia, tient ! Cela implique de lui faire avouer ses petits secrets, mais je vais trouver le contexte pour. Et cela va me permettre de tenir mon défi insensé de variation des narrateurs ;-)

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